HISTORIQUE

Notre église, inscrite au registre des Monuments Historiques depuis le 10 août 2011, date de la fin du XIIIème - début du XIVème siècle.
Elle fait apparaître des peintures murales datant du début du XIVème siècle. Elles ont été réalisées sur un badigeon de chaux, lui-même posé sur un enduit composé de sable, de chaux et d’argile (environ par tiers). Le fond est de couleur crème, les pigments proviennent des terres dans plusieurs nuances d’ocre jaune et d’ocre rouge.
Les scènes, disposées en registres horizontaux, offrent un émouvant témoignage de l’art mural de la période gothique. Les personnages gracieux s’illustrent de manière très vivante dans des vignettes évoquant l’art des manuscrits.
Leurs chevelures sagement ondulées, leurs silhouettes souples et le découpage des « timbres » historiés sur la voûte permettent de dater cette réalisation. Ce cycle est complété au tympan par une Annonciation, et en partie basse par le motif, classique dès le XIIème siècle, d’anges maintenant une riche tenture d’inspiration orientale. L’intérieur de la baie est orné de rinceaux fleuris.
En 1990, M. Gilles GAULTIER a dégagé et fixé les peintures murales au niveau de la petite chapelle nord de l’église (3m. x 3m.), dont un cycle complet est consacré à l’histoire de Saint-Eustache. S’étant considérablement dégradées en raison de l’humidité importante de l’édifice, ces peintures ont été de nouveau fixées en juin 2014.

Les cloches de LACHAPELLE-SOUS-GERBEROY

Elles datent de 1840 et ont été bénites par M. Pierre-Hyppolite FLOBERT, curé de SONGEONS :
- la grosse cloche est nommée HONORINE Angélique ;
- la moyenne cloche est nommée MARIE Rose ;
- la petite cloche est nommée MARIE Joséphine.

Extrait des « Eglises de l’Oise : la Picardie Verte »

Bâtie dans un site verdoyant à proximité du THERAIN, Notre-Dame est une église modeste par ses dimensions, mais d’un grand intérêt pour les problèmes archéologiques qu’elle pose, et plus encore pour le rare cycle de fresques murales du début du XIVème siècle qu’elle conserve.

     L’ossature d’une église du XIème siècle composée d’une nef unique et d’un chœur de deux travées, à chevet plat, se lit encore dans l’édifice actuel : l’appareil en moellons et silex mélangés, souvent disposés en arêtes de poissons, et d’une petite fenêtre à linteau échancré, au mur nord de la nef, l’attestent. Il est possible qu’un clocher, presque totalement reconstruit par la suite, faisait partie de cette première église.
     Le chœur sera complètement refait dans ses parties supérieures au début du XIIème siècle. L’appareil en petites pierres crayeuses disposées en assises bien formées, deux contreforts plats au chevet et une voûte en berceau plein cintre sur la seconde travée portent bien la marque de cette époque. Toutes les fenêtres ont malheureusement été dénaturées.
     Seule la construction d’une petite chapelle, au nord de la première travée du chœur, va perturber le plan d’origine. La voûte en berceau brisé qui la couvre, comme les deux fenêtres en plein cintre, à double ébrasement, qui l’éclairent, incitent à la dater du XIIème siècle. De nouvelles transformations vont intervenir au début du XIVème siècle en relation avec le clocher. Afin de donner une assise solide à ce dernier, doté d’un nouvel étage de beffroi, la base est complètement reprise avec la construction de quatre arcades au tracé très aigu et d’une voûte d’ogives aux détails soignés.


A l’extérieur, le nouvel étage du beffroi, porté par un haut soubassement nu, ne comporte qu’une baie finement moulurée par côté. Le remplage, élément souvent fragile et toujours exposé, a malheureusement disparu.
C’est à la même époque qu’est entrepris le cycle de fresques de la chapelle nord ; il constitue, avec celui de l’église de PONCHON, l’un des rares témoignages de la qualité des peintures murales médiévales dans l’OISE. Très dégradées à la voûte et dans les parties basses des murs, les fresques sont en revanche d’une remarquable fraicheur au mur nord.
     Dans le tympan est représentée l’Annonciation et, au-dessous, sur trois registres qui se continuent sur les murs latéraux, figurent des scènes qui pourraient se rapporter à la légende de Saint-Eustache.

Eglise
Photo de l'intérieur de la chapelle
242233802 157910019847996 3204925373346918267 n
Peinture intérieur de la chapelle
Peinture intérieur de la chapelle
Peinture intérieur de la chapelle
Peinture intérieur de la chapelle
Peinture intérieur de la chapelle

La légende de Saint-Eustache

 « Placide, général et chef de guerre hors pair vivait à Rome sous le règne de l’empereur Trajan (1er et début 2ème siècle de l’ère chrétienne).

Lors d’une chasse, il rencontra une harde de cerfs. Le plus grand des cerfs portait dans sa ramure un crucifié sur une croix lumineuse qui lui révéla être le Christ et lui ordonna de se faire baptiser, lui et les siens. Placide ayant reçu à son baptême le nom d’Eustache, retourna le lendemain à la chasse où il eut une deuxième vision qui lui annonça qu’il perdrait tout et retrouverait par la suite son état initial.

   De fait, il perdit tous ses biens, ses amis, sa femme  Théopista, lui fut ravie par un commandant de navire, et ses deux enfants, Agapet et Théopiste,  enlevés par des bêtes sauvages.

Seul, et ignoré de tous, Eustache s’installa comme simple paysan pendant quinze ans. L’empereur ayant besoin de ses talents militaires le fit rechercher: reconnu grâce à ses cicatrices, il repartit sur les champs de bataille avec une nouvelle armée et remporte victoires et lauriers. Sa femme, sauvée du déshonneur par la mort inopinée du capitaine du navire, a survécu et s’est faite hôtelière. Dans son auberge, elle a écouté deux jeunes gens engagés dans la nouvelle armée qui se reconnaissent comme frères arrachés aux bêtes féroces par des paysans.  Elle va faire part de sa découverte au général qui les commande: mari et femme se reconnaissent, la famille est réunie.

   La victoire militaire est accompagnée de la mort de l’empereur et, à Trajan succède Hadrien. Devant le refus d’Eustache de sacrifier aux dieux païens, le nouvel empereur décide de faire dévorer cette famille de chrétiens par les lions. Mais les lions refusent, il décide donc de les faire brûler dans un taureau d’airain rougi au feu.Quand on les retira trois jours plus tard, leurs corps étaient intacts. Le récit s’achève sur le rappel des souffrances des martyrs chrétiens qui caractériseront le règne d’Hadrien et la date du début de son règne.

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !